Polyéthylène téréphtalate
Polyéthylène téréphtalate
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Polyéthylène téréphtalate : -[O-(CH2)2-O-CO-pPh-CO]n.
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Général
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Nom IUPAC
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Poly(téréphtalate d'éthylène)
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Synonymes
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PET, Mylar, Lumirror
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No CAS
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25038-59-9
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SMILES
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[Afficher]
c1(C(OCCO)=O)ccc(C(=O)*)cc1 PubChem
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Propriétés chimiques
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Formule brute
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C10H8O4 [Isomères]
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Masse molaire[1]
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192,1681 ± 0,0098 g·mol-1 C 62,5 %, H 4,2 %, O 33,3 %,
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Propriétés physiques
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T° transition vitreuse
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70 °C[2]
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T° fusion
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245 °C
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Masse volumique
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1,34–1,39 g·cm-3 [3]
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Conductivité thermique
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0,15 W·m-1·K-1 [3]
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Propriétés électroniques
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constante diélectrique
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3,25 (1 kHz, 23 °C) 3 (1 MHz, 23 °C) 2,8 (1 GHz, 23 °C)[4]
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Propriétés optiques
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Indice de réfraction
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1,57–1,58 [3]
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Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.
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code résine SPI
Le polyéthylène téréphtalate (PET), que l'on trouve également avec l'abréviation PETE, est un plastique. Chimiquement, c'est le polymère obtenu par la polycondensation de l'acide téréphtalique et de l'éthylène glycol. Pour simplifier, on peut décrire le PET comme un pétrole raffiné. Les produits liquides initiaux, l’éthylène glycol et les connexions téréphtalate sont exploités du pétrole qui a été partiellement transformé avec l'oxygène. Pour la fabrication de PET, ces relations initiales sont liées à de longues chaînes de molécules. Chimiquement exprimé : l'éthylène glycol et les connexions téréphtalate sont reliés par polycondensation. Par cela, les molécules initiales constituées de petites chaînes, elles-mêmes composées exclusivement des éléments hydrogène, carbone et oxygène, sont attachées par ce que l'on appelle des liaisons d'ester. Il peut être soit translucide soit transparent.
Le polyester doit aussi son nom à cette construction : « poly » (beaucoup) + « esters » (le type de liaison).
Par la prolongation des chaînes, le matériel devient de plus en plus visqueux, jusqu'à ce qu'on obtienne à la fin de la polycondensation la consistance souhaitée. Ensuite, cette coulée chaude de 250 °C est pressée par des buses dans des barres minces, ensuite refroidie et coupée dans de petits morceaux de granulat de polyester.
Par extrusion et réticulation sous tension, on obtient du polyester amorphe un film aux propriétés biaxiales semi-cristallines. Ce film de très grande solidité en tension, très stable et transparent, très bon isolant électrique, est connu sous les marques Mylar et Melinex.
En outre le PET des bouteilles d'eau gazeuse résiste à des pressions élevées (10 bars).[réf. nécessaire]
Il faut 1,9 kg de pétrole brut pour fabriquer 1 kg de PET[5].
Utilisations courantes [modifier]
- Bouteilles recyclables
- Bon nombre de cartes de « format carte de crédit » type carte de membre, fidélité, réduction, client, etc. Elles peuvent être aussi en Polychlorure de vinyle (PVC).
- Rembourrage de peluches, de coussins
- Fibres textiles dites polaires pour la confection de vêtements (notamment à base de PET recyclé)
- Emballages résistant au four
- Revêtement ajouté sur le papier aluminium pour éviter le contact avec les aliments
- Métallisé, lunettes d'observation des éclipses de Soleil
- Films transparents à bas coût pour les applications d'optique (écrans LCD, instruments)
- Emballages jetables de toutes sortes (boîtes pour les salades, plateaux de présentation, etc.)
- Plastie ligamentaire et chirurgie reconstructrice
- Plaques imprimées puis thermoformées pour la fabrication d'enseignes lumineuses
- Chemisage des canalisations en plomb.
Toxicité [modifier]
Selon des toxicologues allemands, le polyéthylène téréphtalate serait dangereux pour la santé et porterait atteinte à la fertilité des hommes et des femmes[6]. Cette information a été toutefois démentie par l'institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR)[7] et l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa)[8].
Toutefois, l'ensemble des phtalates est suspecté, avec une présomption plus ou moins forte selon l'avancement des études[9], d'être toxique pour la reproduction, assez forte cependant pour que la Commission européenne ait programmé leur limitation[10] de plus en plus étendue[11]. La toxicité présente a priori un risque pour les seuls bébés, ceux-ci pouvant au cours d'opérations médicales recevoir jusqu'à plus de vingt fois la dose limite de 0,15 g de DEHP par jour pour un kilogramme de leur poids, ainsi que pour les adolescents prépubères en soins intensifs. C'est la façon dont le phtalate est associé au plastique qui fait que celui-ci peut migrer plus ou moins facilement dans l'organisme[12]. Le risque est avéré non pas avec le PET mais avec le PVC, d'où la polémique.